Nous avons récemment fait connaissance de « A la louche« , la série en 9 épisodes de Zoé Lamotte. Un must pour tout comprendre sur le marché de l’électricité.
Avez-vous consulté le hors série intitulé « la métamorphose du système énergétique » ? J’ai récemment eu le plaisir d’intervenir à une rencontre organisée par Enerplan. Zoé était dans la salle et en a tiré une BD sur les énergies de stock et les énergies de flux. C’est l’une des meilleures introductions à mon dernier livre Carbone fossile, carbone vivant.
Les énergies de stock : de la biomasse à l’énergie fossile
Pendant longtemps, l’essentiel de l’énergie utilisée par les hommes venait de la biomasse. L’énergie musculaire provenait de la biomasse ingérée, issue dans un premier temps de la cueillette et de la chasse ensuite complétées par l’agriculture.
La domestication des animaux a considérablement accru l’énergie disponible grâce à la traction animale. De même que la combustion de la biomasse pour le chauffage et la transformation des métaux.
A partir du milieu du XIXè siècle, un nouveau stock est mobilisé, celui des énergies fossiles extraites du sous-sol :
Bien entendu, ce stock n’est pas inépuisable :
La transition vers d’autres sources d’énergie est donc inévitable à terme. L’enjeu climatique, c’est de réaliser cette transition bien plus rapidement que ne l’imposeraient les contraintes géologiques pour éviter les dégâts d’un réchauffement climatique supérieur à 1,5°/2°C.
La bascule vers les énergies de flux
Fort heureusement, on sait aujourd’hui déployer à grande échelle des énergies basées sur l’utilisation de flux naturels (soleil, vent, hydraulique,…) à des coûts de plus en plus compétitifs :
Bien sûr, l’intermittence est une contrainte redoutable qui implique d’investir dans le stockage de l’électricité et le fonctionnement des réseaux :
La bascule vers les énergies de flux implique donc une action sur l’offre, mais aussi sur la demande et le stockage de l’énergie. Une double action nécessaire pour être dans le bon tempo ce qui est loin d’être encore le cas :
Eh oui : « le temps ne se stocke pas », comme nous le rappelle la dernière planche de cette belle BD. En plus de ses talents d’illustratrice, Zoé nous dévoile ici tout son sens de la formule !
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Christian de Perthuis 
Bonjour Christian,
Merci pour ce conseil de lecture ! J’aimerais bien avoir ton avis sur une note que vient de publier le directeur général de l’IGN.
Intiitulée » too big to shift », elle propose une clarification radicale » qui repose notamment sur la concentration de « la régulation sur une poignée de très grandes entreprises, sur quelques dizaines de méga firmes dont les modèles d’affaires traditionnels contribuent au premier chef, de par leur taille, aux problèmes climatiques et environnementaux de la planète et qui ont les capacités d’y remédier ».
Aurais-tu du temps ce mati pour en discuter ?
Irène Inchauspé
Journaliste à l’Opinion
0632410123
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