
Le dernier maximum glaciaire apparaît il y a 20 000 ans. La température moyenne est alors d’environ 5°C à 6°C inférieure à celle d’aujourd’hui. On peut franchir à sec l’espace séparant les actuelles îles britanniques du continent européen et les glaciers continentaux atteignent l’emplacement actuel de Lyon.
Un réchauffement succède à cette période, jusque vers 11 000 ans avant le présent. Depuis lors, les conditions climatiques se stabilisent. On est entré dans la période dite de l’Holocène qui va connaître l’éclosion des grandes civilisations humaines avec leur empreinte croissante sur le milieu naturel.
Sur la période récente, on dispose d’informations plus nombreuses réunies et interprétées par les scientifiques et d’archives étudiées par les historien. Sur les vingt derniers siècles, les variations des températures moyennes n’ont guère dépassé 0,5°C. Ces oscillations n’ont cependant pas été anodines comme le soulignent les historiens.
Dans l’hémisphère nord une période plus chaude est apparue vers l’an 950 et s’est prolongée jusqu’au milieu du XIII° siècle. C’est durant cette époque de pic médiéval de températures que les Vikings qualifièrent de « pays vert » le Groenland qu’ils tentèrent alors de coloniser.
Cette période fut suivie par un refroidissement du climat du XV° au milieu du XIX° siècle. De nombreux témoignages, ainsi que les chefs d’œuvre de la peinture flamande primitive, attestent de la rigueur croissant des hivers dans cette période que les historiens ont qualifié de « petit âge glaciaire ».

Vers la fin de cette période, de nombreux témoignages attestent d’une « année sans été » : celle de 1816. Cette anomalie climatique a été globale et particulièrement accusée (-0,5 à -07°C). Elle a résulté du rejet de quantités considérables de particules par le volcan indonésien Tabora entré en irruption l’année précédente. L’effet refroidissant des particules s’est ensuite estompé lorsque les particules sont retombées sur le sol.
Durant le XX° siècle, la stabilité des climats d’hier s’interrompt. Sur l’ensemble du siècle, la température moyenne augmente de quelques 0,7°C. Le mouvement s’accélère au-début du XXI° siècle. Cette remontée générale des températures est observée avec une précision croissante grâce aux progrès des techniques de mesure. Nous sommes entrés dans l’ère du réchauffement global provoqué par l’action de l’homme.