
Le terme climat apparaît dans le vieux français au XII° siècle. Il a pour racine le terme grec Klima qui signifie inclinaison. Il vient, cette semaine, enrichir notre abécédaire.
Les variables servant à décrire un climat sont les mêmes que celles caractérisant la météo, mais à une échelle de temps différente. Le bulletin météo nous informe chaque jour de la température moyenne et de ses fluctuations autour de cette moyenne. Le climatologue discerne des changements de température en utilisant un pas de temps bien plus long, typiquement 30 ans au minimum.
Les climats dans le monde : un peu de géographie
Le philosophe grec Aristote est le premier à avoir défini quatre zones climatiques suivant leur distance aux pôles et à l’équateur. Ce critère géographique reste important pour caractériser un climat. Les expressions « climats polaires » ou « climats tropicaux » sont d’une utilisation courante. Entre les tropiques et les cercles polaires, on parle de « climats tempérés ».
La France est caractérisée par un climat tempéré. Du fait de sa double exposition méditerranéenne et atlantique et de l’existence des deux chaînes alpine et pyrénéenne, c’est le pays d’Europe de l’Ouest connaissant la plus grande variété de climats : du sud au nord on passe ainsi d’un climat méditerranéen à un climat plus septentrional ; d’ouest en est, le climat océanique des côtes atlantiques se transforme graduellement en climats continentaux.
Les différents climats ne sont pas indépendants les uns des autres. Ils s’inscrivent dans un système climatique global qui peut se définir comme l’ensemble des interactions entre l’atmosphère, les océans (hydrosphère), les glaces (cryosphère), les roches (lithosphère) et le vivant (biosphère). Le travail des climatologues consiste à modéliser ces interactions pour mieux comprendre ce qui fait évoluer ces différents climats dans le temps.
Les climats d’avant-hier
La formation de notre planète date de près de 5 milliards d’années. Le rayonnement solaire était alors nettement plus faible qu’aujourd’hui. Mais une atmosphère plus dense, sans oxygène mais saturée en gaz carbonique et en vapeur d’eau, retenait une plus grande partie du rayonnement solaire. La température moyenne était alors plus élevée qu’aujourd’hui. L’oxygène, aujourd’hui le principal composant de l’atmosphère avec l’azote, accompagna bien plus tard le développement de la diversité du vivant.

Les climats d’avant-hier qui prévalurent jusqu’au début du Quaternaire nous sont largement inconnus. Ils semblent avoir été plus chauds et plus humides que ceux que nous connaissons aujourd’hui. L’observation de roches striées témoignent cependant d’épisodes de glaciation dont le premier intervint il y a environ 2,3 milliards d’années sans qu’on puisse lui attribuer une origine précise.
Le Quaternaire, période géologique dans laquelle nous vivons, peut se définir comme celle où une calotte glacière permanente recouvre le Groenland et l’Antarctique. C’est aussi celle durant laquelle apparaît l’espèce humaine. Le Quaternaire a démarré voici environ 2,5 millions d’années. A l’échelle géologique, ce n’est pas très long : si nous représentions le temps géologique sur le cadran d’une horloge, 2,5 millions d’années équivaudraient à 43 secondes !
Les travaux des paléo-climatologues, notamment basés sur l’analyse des glaces à partir des prélèvement opérés en Antarctique, permettent de reconstituer les variations du climat depuis 800 000 années (14 seconde sur l’horloge géologique !). Des épisodes d’avancée des glaces, concomitantes à la baisse du thermomètre, du niveau de l’océan et de la teneur atmosphérique en CO2, sont entrecoupées de périodes de réchauffement qui font reculer les glaces et remonter les océans et la teneur en CO2 de l’atmosphère.
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