
COP26 : J2. 120 chefs d’Etat qui prennent la parole, cela prend du temps, beaucoup de temps, même si le temps de parole de chacun a été limité à 3 minutes. Pour stabiliser le climat, certains pensent qu’on pourrait faire l’économie des petits émetteurs. Une opinion qui ne tient pas vraiment compte de la réalité des chiffres.
Si on cumule le poids des trois premiers émetteurs – Chine, Etats-Unis et Union Européenne à 28 – on constate que les trois ensembles représentent un peu plus de la moitié des émissions mondiales de CO2. Mais ce poids se réduit depuis maintenant une décennie.
Sur le graphique ci-dessus, nous avons réparti les émissions mondiales de CO2 (hors usages des terres) en trois groupes : les émissions chinoises, celles de l’ensemble Etats-Unis et UE à 28 et celles du reste du monde. Depuis 1990, année où la publication du premier rapport d’évaluation du GIEC a lancé la négociation climatique, trois périodes se distinguent clairement :
- Durant la décennie 1990, la progression des émissions est comparable dans les trois ensembles ;
- Dans la décennie 2000, l’accélération chinoise contribue massivement à celle des émissions mondiales : la Chine qui représentait 14 % des émissions mondiales de CO2 en 2000 compte pour 28 % de ces émissions en 2011 ;
- Depuis 2011, la Chine qui a très fortement infléchi ses émissions territoriales, n’est plus le moteur principal de la croissance des émissions mondiales. Le Reste du monde a pris le relai en portant ses émissions de 43% en 2011 à 49% en 2020.
Si on veut inverser la tendance des émissions mondiales d’ici 2030, il est impossible de se focaliser sur les seuls gros émetteurs. Il faut également mobiliser le « Reste du monde ».
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